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Poing mort

de Nina Bouraoui

4ème de couverture
Sous les saules pleureurs, des chats s'accouplent, griffent la terre et hurlent d'impuissance. Une femme garde les morts.
Le cimetière s'agence en allées, en sections, en divisions. La nuit, munie d'une lampe, la femme parcourt les travées et s'arrête sur les lits de pierres. Entre les tiroirs de cendres, les chapelles et leurs petites niches, elle se souvient de son enfance : une fillette qui a fait voeu de cruauté.
La femme fuit la vie qui déborde de rires. Les temps se mélangent. Les visiteurs des tombes se pressent à la grille pour la prière ou la petite histoire et la mémoire crie, indécente comme le corps d'un enfant sous terre.

Après lecture

Un livre qui parle de l'obsession de la mort, du refus d'une petite fille de grandir et d'accepter sa féminité et de sa traduction dans l'existence en étant une méchante petite fille. Il y a dans ce texte une immense violence, souvent contenue d'ailleurs, ce qui la rend probablement encore plus percutante. Les propos sont même parfois si violents qu'ils en sont choquants. J'ai parfois eu l'impression de recevoir un coup de poing en pleine figure gratuitement et sans raison; sur le moment ça m'a mise en colère, comme cela serait le cas dans la vie dans un tel cas de figure. Mais… l'écriture de Nina Baraoui est tellement travaillée, réfléchie, dense, qu'elle m'a fascinée au point de ne pas reposer le livre après l'avoir ouvert. J'ai trouvé cet exemplaire lors d'une foire aux livres et c'est ma première lecture de cette dame. J'ai un autre titre d'elle en réserve, trouvé au même endroit. J'espère secrètement y retrouver cette écriture magnifique, la dureté des propos en moins. A suivre…

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